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Les Petites histoires de Gabby: 22. LE BAOBAB

A vrai dire, le baobab était un acacia.

La rue était pour sûr une belle rue, si ce n’est la plus belle rue de cette petite ville.

La rue était montante ou descendante. « C’est selon » aimaient à dire et redire certains commerçants, voyant fuir le chaland vers d’autres platitudes.

La rue, aux allures de serpent, était sur l’axe est-ouest.

Au bas de la rue, dans le secteur « est », on avait planté un arbre et très vite, un cercle d’habitués appela l’endroit « sous le baobab ».

L’arbre était entouré d’un petit muret circulaire. Les édiles avaient tout mis en œuvre pour rendre l’endroit propre et accueillant.

Dès le printemps et jusque tard dans l’automne, c’était une fête  perpétuelle pour les yeux et pour les oreilles. Des gens de tous âges et de toutes conditions évoluaient avec harmonie autour du « baobab ».

Vint le temps où certains propriétaires de chiens utilisèrent l’endroit pour faire faire leurs besoins à leurs animaux domestiques. Autour de l’arbre, la terre devint infecte, répugnante.

Puis vinrent les fumeurs et le tour de l’arbre devint  poubelle.

On ne pouvait plus laisser les enfants jouer autour de l’arbre.

« Vous êtes une bande de cochons » dit un voisin à tous ces salisseurs puis, se ravisant, il revint sur ses pas pour s’excuser : « je retire ces paroles car elles sont insultantes… pour les cochons ».

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