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  • Le quatrain de la semaine

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  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 73.AUX POMMES

    Le vrai prénom de Pierre est Peter. Ce sont sa maman d'origine polonaise et son papa d'origine allemande qui le lui ont donné. Tout petit, ses  parents meurent dans un terrible accident de montagne et le voilà adopté par des gens qui trouvent plus local de l'appeler Pierre. La Deuxième Guerre Mondiale vient de finir et c'est peut-être mieux ainsi, avaient-ils pensé.

    Tout passe et Pierre est gravement amoureux de Charlotte. Pierre a tout pour être heureux et pourtant, y'a des vagues de noir qui lui rongent les plages de joie. Est-il miné par son passé ? Lui a-t-on tout dit ou pas assez ? Il a de plus en plus de moments tristes. Pierre est un homme sain, travailleur et prometteur.

    Quand il se met à boire en cachette, il espère trouver refuge dans les vapeurs d'alcool aguicheuses.

    Pierre aime SA Charlotte et s'ouvre à elle :
    « Si tu m'aimes comme tu le prétends,lui dit-elle, alors tu dois tout de suite arrêter de boire, sinon... ».

    Pierre promet à Charlotte qu’il ne va plus toucher à l’alcool dès le premier janvier, et cela pendant toute l’année à venir.

    Dans une station d’hiver, en ce 30 décembre, Pierre et Charlotte dégustent une bonne fondue. Charlotte ne se prive pas de ses trois décis de vin blanc et Pierre, tout heureux, s’offre un verre de ce nectar en souhaitant une bonne future année à leur amour.

    « Je suis déçue » lâche Charlotte, (pas si  aux pommes que ça) tu n’as même pas tenu une année comme prévu.

    Pierre s’est levé, a quitté les lieux, et on l’a retrouvé mort un jour plus tard dans un champ de neige.

  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 72.LE TRAMWAY T 3

    Le voyageur ne voyage pas comme les touristes. André est un vrai voyageur. Ce n'est ni la durée, ni la longueur, ni la distance qui font qui font le voyageur.

    André voyage dans Paris. Il a jeté son dévolu sur le tramway T 3. Chaque fois qu'il le peut, André se met dans la peau du grand voyageur qu'il fut et entreprend des « petits voyages internes » comme il aime à le dire. Il part à la découverte de la ligne T3 comme il partirait à la découverte d'un nouveau pays. André aime les transports en commun. Autant peut-il le faire qu'il emprunte les deux sens du chemin choisi.
    « Le retour ne ressemble jamais à l'aller » dit-il, « il est important de savoir regarder dans les deux sens ».

    Il remarque qu'il est le seul à regarder au dehors... il voyage... il découvre. Les noms des stations font naître en lui une multitude d'histoires plus colorées les unes que les autres : Jean Moulin (la résistance) – Georges Brassens (« Gare au gorille ») - Porte de Versailles (le Roi Soleil) – Montsouris (les arbres aimés) – Poterne des Peupliers (peut-être des pendus ?) - Porte d'Italie – Porte de Choisy- Porte d'Ivry (toutes ces portes chères à l'histoire de Paris) .

    André fait deux fois le trajet.
    « Aujourd'hui, j'ai fait un beau voyage » se dit-il tout souriant au monde qui l'entoure.

    Porte d'Orléans- fin du voyage ; sur le banc de la station, il entend une fillette :
    « Dis maman, c'est beau, ici, tout vert sur la route du tram, pourquoi n'y a-t-il pas de vaches comme chez tante Olga pour brouter ? »

  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 71.MONTSOURIS

    « Au parc Montsouris
    – Y'a des souris blanches
    – Qui chaque dimanche
    – Chantent des chansons ».

    La petite fille saute d'un pied sur l'autre tout en tournant sur elle-même. Elle chante ses rêves.

    « Au parc Montsouris
    – Y'a des souris rouges
    – Qui marchent, qui bougent
    – Qui sucent des bonbons. »

    Le vieil homme aime à s'attarder au parc Montsouris. Il connaît chaque arbre par son prénom. Il arrive aux badauds de l'entendre parler seul.
    « Salut les arbres. Salut, toi l'arbre. Salut, toi le crochu. Salut, toi le grand arbre qui m'offre gentiment son ombre ».
    Il n'en finit pas de contempler les arbres, ses arbres qu'il aime comme on aime une personne pour de vrai.

    Sur son banc, sous l'arbre à l'ombre, le vieil homme rêveur regarde la petite fille d'un air amusé. De l'autre, il regarde la danse des feuilles de l'arbre bleu.

    « Au parc Montsouris
    – Y'a des souris brunes
    – Qui vont sur la lune
    – Avec des moutons ».

    « Tu entends, maman ? C'est ma chanson ! C'est moi qui l'ai inventée. Elle te plaît ? »

    Le vieil homme lui répond :
    « Pour sûr qu'elle me plaît ta chanson. Tu es une petite fée. Connais-tu 'Les souris bleues qui rient quand il pleut' ou encore 'Les souris grises qui mangent des cerises' ? »

    Le vent s'est levé. La maman a dit :
    « Faut rentrer avant que l'orage ne nous surprenne. »

    La petite fille entonne un dernier couplet :
    « Y'a un chat tout noir... » ; elle s'arrête « rentrons vite maman, sinon le chat va manger toutes les souris du parc Montsouris. A demain...»

    « Au parc Montsouris
    – Y'a des souris grises
    – Qui portent des chemises
    – A boutons dorés. »

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  • Les petites histoires de Gabby: 70.THEODORE

    « A trop vouloir, on n'a plus rien. »
    - « C'est pas parce que t'es pas beau que t'es forcément vilain » .

    C'était comme ça tout le temps. A longueur de discussion, Théodore avait ses phrases type qu'il glissait de-ci de-là au fil de la conversation.

    Il fatiguait tout le monde, le Théodore. Au café, au restaurant, il créait le vide autour de lui.
    « Tu veux quelque chose ? Tu demandes, on te donnera ».
    Il avait réponse à tout avec ses citations, ses maximes et ses dictons. 

    « Y'en marre de ce sale temps » avaient crié en choeur les fatigués de la pluie et Théodore de les tranquilliser :
    « après la pluie, l'beau temps ».
    « Merde alors ! » s'était élevée une voix pleine de réprobation :
    « ne pourrais-tu pas une fois, qu'une seule fois, nous parler normalement ? »
    « Mais je vous parle normalement ! N'aimez-vous pas les paroles de sagesse qui sortent de ma bouche ? Les dictons ne sont-ils pas nés de la sagesse populaire ? »

    « Oh que oui ! » dit à nouveau une voix désirant rester petite.
    « Jamais trop n'en faut. Quand y'a assez, y'a assez » et de demander à Théodore :
    « Tu dis souvent : 'Quand on veut, on peut', alors s'il te plait, cher Théodore, pourrais-tu la mettre en veilleuse ?... pour un long moment ? »