Le blog de Gabby va prendre quelques vacances …
On ses retrouve à la rentrée, et, d'ici là, de temps en temps et de manière irrégulière, quelques histoires vont de nouveau se montrer …
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Le blog de Gabby va prendre quelques vacances …
On ses retrouve à la rentrée, et, d'ici là, de temps en temps et de manière irrégulière, quelques histoires vont de nouveau se montrer …
« Attendre… Attendre sous la pluie… va-t-il pleuvoir toute la vie ? »
L’homme attend et chantonne ce bout de poème qu’il connaît bien. Poème de Jean Cuttat mort depuis trop longtemps, mais toujours présent dans la pensée de l’homme attendant… que ça se passe.
« Je suis un « attendeur » au même titre que je suis un « regardeur » aime-t-il à dire.
L’homme aime se poser dans un bistrot, dans une salle d’attente, sur un banc de jardin public ou tout bêtement à un arrêt de bus.
« Attendre… Attendre sous la pluie… va-t-il pleuvoir toute la vie ? »
L’homme avait bien connu Jean Cuttat et sa poésie. Il avait eu l’occasion de lui dire de vive voix tout l’amour qu’il lui portait.
L’homme aime attendre. « Il y a toujours quelque chose à attendre » pense-t-il « le retour des hirondelles, un vol de papillon, le sourire d’un enfant, une belle femme au regard généreux ».
« Attendre… Attendre sous la pluie… va-t-il pleuvoir toute la vie ? »
Rien ne perturbe l’attente de l’homme attendant. Ni pluie, ni soleil, ni chaud, ni froid… C’est dans sa tête que tout se passe bien.
Il regarde tous les gens qui courent… qui courent… qui courent et qui se plaignent toujours de perdre leur temps.
J.J. est un malade gravement atteint de timidité. Il ne veut tellement pas qu’on le reconnaisse que personne (ou presque) ne sait son prénom ou son nom. Ce qui fait qu’il est devenu très connu sous les initiales J.J.
Salut J.J. ! Ça va J.J. ? T’as pas vu J.J. ? A tant se cacher derrière ses initiales, J.J. est obligé de vivre sa timidité maladive en pleine lumière.
Enfin dans SA solitude, J.J. aspire pourtant à conquérir une âme sœur. Il crève d’envie d’habiter sa solitude avec une compagne.
« Vivons heureux, vivons cachés » est un dicton qui lui convient parfaitement.
Il ose une rencontre sur Internet. Pas de photo, mais un premier rendez-vous est envisagé.
« Rencontrons-nous à 17 heures 30 au Café du Rond-Point près de la Gare », lui suggère l’élue.
Le jour dit, J.J. est attablé au Café du Rond-Point dès 15 heures 30.
« J’aurais le temps de réfléchir afin de bien me comporter devant cette peur qui me ronge » s’était-il dit.
La belle dame qui s’assoit à sa table lui fait la conversation presque unilatéralement. J.J. se sent bien. Ils partent ensemble.
Il est 17 heures 30. Une femme cherche avec insistance un regard approbateur. Rien… elle commence à croire aux fantômes.