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Les petites histoires de Gabby: 43.Les cerises

Ah, qu'ils sont beaux les marchés paysans ! Georges est un connaisseur. Partout où il pose sa vie pour quelques jours, il se précipite à la découverte du ou des marchés locaux. Il aime à dire :
« Tous les marchés sont différemment les mêmes »
et de rire avec un plaisir non dissimulé.

Quand il parle des marchés, il insiste :
« Moi, je n'aime que les marchés, les vrais, où les paysans et les maraîchers viennent me proposer 'leurs' produits cultivés sur 'leur' terre.»

Georges ne court pas les foires, les brocantes et tout autre lieu où l'on étale son bric-à-brac.

Georges savoure. Georges hume. Georges parcourt tout le marché les yeux grands ouverts et le nez à l'affut des bonnes senteurs. Georges s'en met aussi plein les oreilles. Il hume les accents des gens et prétend que les fruits et les légumes lui parlent.

Georges a tout son temps. Il compare les prix.
« Discutailler les prix avec les paysans, moi j'aime ça »
jubile-t-il.

Aujourd'hui il jette son dévolu sur les cerises. Pour elles, c'est la haute saison.

« Qu'elles sont belles, qu'elles sont belles, mes cerises »,
interpelle une paysanne, de sa voix colorée, le chaland par trop sollicité. « Elles sont beaucoup trop chères, vos cerises »,
gémit Georges, faussement désolé.
« Mon cher monsieur, nous proposons aux gens de venir cueillir leurs cerises eux-mêmes sans qu'ils aient à débourser le moindre 'fifrelin' et même à ces conditions-là, ils n'en veulent pas. Alors, si moi je dois grimper à l'arbre il faut me payer... Je vous en mets combien de kilos pour vos confitures ? »

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