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Les petites histoires de Gabby: 62.LE CUL

Sébastien ne paie pas de mine. Il est tellement comme tout le monde que personne ne fait attention à lui. On ne le méprise pas. Il n’est pas mis au ban de la société. Il est tout simplement là, parmi la foule des anonymes, à vaquer parmi tant d’autres anonymes. Parlant de ces gens-là, Guy Béart les avait appelés « quidam » dans une de ses chansons.

Sébastien est, comme on dit de par là-bas, un garçon tout à fait normal qui s’intéresse normalement aux filles.

Dans les questions qu’ils abordent entre copains, à propos des filles, il y a souvent celle-ci : « Qu’est-ce t’aimes le plus chez une fille ? »

« Ben moi, c’est les yeux, c’est sûr. Ils reflètent l’intérieur et j’aime pouvoir y regarder comme dans un puits d’eau claire », avait dit l’un avec sa ferveur poétique.

« Moi, j’aime surtout les jambes. Longues, longues… très longues qui indiquent le chemin vers le  paradis » a répondu un autre camarade tout autant poète que demandeur.

« J’aime les seins », soupire un autre – « tous les seins. Petits, gros (un peu, pas trop), en forme de poire ou de préférence en forme de pomme. Quoi de plus doux que de caresser ces petites montagnes faites pour plaire à mes mains ? »

« Moi, j’aime les culs », avait lancé Sébastien à la ronde. « On dit les fesses » lui rétorqua-t-on.
- « Moi, j’aime dire « cul ». C’est plus sensuel et puis l’autre soir, j’ai caressé les fesses de ma copine avec douceur et elle m’a dit : « Tu aimes mon cul ? »
- «Je n’ai plus que ce mot au bout de mains. Les fesses… c’est pour les dames de la haute ! »

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