Consultez le site de l'éditeur, Faim de siècle, où l'on peut commander ce livre:
Gabby Marchand - Je me souviens... Fribourg
Ce livre est à la fois un témoignage historique sur le Fribourg de la jeunesse de Gabby Marchand et une œuvre de prose poétique complétée par des textes que le chanteur-poète a consacré à sa ville et à son canton. Gabby Marchand s’en explique dans la préface de son livre.
"Je me souviens de ce mercredi 29 mars 1989 à l'Opéra-comique de Paris. J'assistais au spectacle du comédien-acteur Sami Frey juché sur un vélo et je me délectais de la prose poétique de Georges Perec et de ses "je me souviens".
Depuis ce jour, j’ai eu envie d’écrire mes propres "je me souviens". Georges Perec avait lui-même repris l’idée des "I remember" du poète anglais Joe Brainard.
Ce livre est un concentré du Fribourg de ma jeunesse.
Le souvenir n'étant pas une science exacte j'entends déjà des voix s'élever pour me contredire et cette idée me réjouit.
Je me souviens d'une des premières chansons de Johnny Hallyday Souvenirs, souvenirs. Il était très jeune."
Gabby Marchand a fait toute sa vie "le chanteur". Gabby Marchand est un arbre. Il pourrait être comme le marronnier sous lequel il a passé les plus belles années de son enfance en l'Auge. Le tronc: ces chansons qu'il appelle "mes nécessités". Les branches: des excursions vers des mondes de beauté. A 76 ans, il n'a rien perdu de sa passion et ce livre est pour lui un vrai bonheur.
Pour compléter cette introduction de l'éditeur, voici un article paru dans "La Liberté" le 30 mars:
En ces temps de stress et d’inquiétude, beaucoup d’entre nous redécouvrent des plaisirs simples, comme celui de la lecture. Heureusement, si les librairies de proximité sont fermées, elles sont prêtes à nous ravitailler avec leurs colis de nourritures spirituelles. Juste avant leur fermeture, je suis tombé sur un livre intitulé Je me souviens… Fribourg. En guise d’apéritif, un recueil de plus de 400 minitextes qui sont autant de photos propres à titiller la mémoire.
Dans ce kaléidoscope littéraire qui embrasse toute la seconde moitié du XXe siècle, Gabby Marchand fait revivre notre canton et certains de ses personnages emblématiques – et pas nécessairement ceux auxquels on pourrait penser en premier lieu. Il met amoureusement en scène sa ville de Fribourg et ses quartiers, nous rappelle que dans sa Basse-Ville peuplée de miséreux, on disait ironiquement que «c’est la merde des riches de la Haute qui permet aux pauvres de la Basse de monter en ville avec le funiculaire». A le lire, on entend résonner l’accent bolze sur les bords de la Sarine. C’est comme si on se promenait dans l’atmo-sphère unique de son quartier de l’Auge, comme si on poussait la porte des bistrots et qu’on y rencontrait ses «copaings».
Essoufflé par ce marathon de souvenirs, Gabby clôt cette première partie par «Voilà l’travail. Cette fois je m’arrête. C’est fini.» Dommage, on en redemande. Par bonheur, il complète son opus avec la ré-édition bienvenue d’un petit bijou de 1971 et le termine avec les textes de ses chansons consacrées à Fribourg.
JACQUES ESCHMANN, FRIBOURG