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  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 51.La page d'écriture

    L'homme était poète. « Oh ! Un peu, un peu.. si peu » se défendait-il de sa petite voix masquée d'une main, cachant mal sa timidité.

    Au bout de sa promenade journalière, il aimait s'arrêter sur le même banc, dans la Forêt du Bois d'Saint-Jean et y passer des moments à écrire... sauf les jours de pluie.

    Absorbé par ses pensées, le nez plongé dans son cahier d'écriture, il ne vit pas tout de suite la petite fille.

    « Monsieur... monsieur » susurra la petite voix de la fillette  « l'autre jour, j'ai trouvé cette feuille de papier, ici, sur le banc. Je pense qu'elle est à vous. C'est vous qui venez souvent écrire ici. Je vous ai déjà vu quand je me promène avec mon papa. »

    « Je sais lire » dit-elle « mais pas encore l'écriture des grandes personnes. Vous voulez bien me lire ce qui est écrit sur cette feuille? »

    Et l'homme de lui lire ce petit poème que la forêt lui avait inspiré :

         Dans la forêt du Bois d'St-Jean
         Y'a des arbres comme des éléphants
         Comme des girafes, comme des géants
         Des arbres beaux comme des enfants

         Y'a des oiseaux qui chantent haut
         Des toiles de maître d'araignées
         Des fleurs sauvages, des attardées
         Des amoureux pleins de bécots

         Y'a des ancêtres qui traînent leur vie
         Y'a des pousses de l'année qui poussent
         Des jeunes qui fument, des vieux qui toussent
         Des amoureux remplis d'envie.

         Dans la forêt du Bois d'St-Jean
         Berce mon coeur au gré des vents

    « Que c'est joli » dit la petite fille « vous êtes comme un poète !... »
    - « Si peu.. si peu ! » répond l'homme content du plaisir de la fillette.
    « Tiens, tu peux garder la feuille, tu la liras quand tu sauras lire l'écriture des grands. »

  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 50.Tu connais ?

    « Dis-moi Max, tu connais Dijon ? Tu sais, là où ils font la meilleure moutarde du monde ? Dijon, la capitale mondiale de l'escargot de Bourgogne ? Dijon, centre mondial de l'ancien duché de Bourgogne où vécut le grand Charles le Téméraire ? Tu connais pas ? Tu sais pas ce que tu perds ! »

    « Eh Max, t'as déjà été à Strasbourg, siège mondial de l'Assemblée Européenne et berceau mondial de la choucroute alsacienne ? Dis, Max, tu sais que la chaîne de télévision culturelle franco-allemande « Arte », a  ses studios à Strasbourg ? Sais-tu que le centre de Strasbourg est une île entourée de la rivière Ill ? Tu connais pas ? Tu sais pas ce que tu perds ! »

    « Franchement, Max, ne me dis pas que tu n'es jamais allé à Besançon, capitale du département du Doubs, visiter la citadelle construite par le grand Vauban ? Tu connais pas ? Tu sais pas ce que tu perds ! »

    « Allons Max, t'as déjà été à Bern ? A Paris ? A Rome ou à Berlin ? Des capitales européennes mondialement connues ! NON ? Tu connais pas ?  Même pas Paris ? Tu sais pas ce que tu perds ! »

    « Dis-moi, Pierre-Jean-Marie, toi qui sais tout, tu connais la plus grande des petites forêts du monde ? » interroge Max. « NON ? Eh bien, tu prends le bus n° 2 jusqu'à l'arrêt « Charmettes » et, si t'en as le courage, va découvrir la « Forêt du Bois de Saint-Jean », c'est pas mal non plus.

  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 49.Le jardinier terrien

    Le vieil homme est assis, seul, sur le banc en bois qui habille chaleureusement la façade de sa ferme. Il est, comme on dit de par chez lui, un paysan de montagne. Situé à l'altitude de 950 mètres, il est habitué à voir, depuis son belvédère, les paysans de la plaine rentrer leur regain alors qu'il n'a lui pas encore fini de rentrer son foin.

    « Ca fait rien » pense-t-il, « la situation d'altitude est plus difficile à gérer, mais je suis tellement plus heureux ici, en haut, au-dessus des bruits de la plaine.»

    Quand il repense à son enfance, le vieil homme trouve qu'en bas ils ont beaucoup trop fait dans le moderne. Au loin, près du lac, la région a bien changé.
    « Avant je connaissais chaque paysan du village. Aujourd'hui ils ont construit des blocs et une chatte n'y retrouverais plus ses petits » pense-t-il encore.
    « L'autoroute a coupé les plus beaux domaines et la plupart des fermes sont devenues des habitations de luxe pour citadins en rupture de ville. »

    « Tu vois là-bas, tout à gauche » se dit-il avec nostalgie « il ne reste plus que quelques champs, quelques prés encore bien entretenus. Si certains paysans n'avaient pas dû tout abandonner aux mains des spéculateurs immobiliers, avides de toujours plus d'argent, mon fils aurait bien aimé faire le jardinier terrien et garder tout ça beau. »

  • Gabby a rendu hommage à Francis Giauque

    Le 20 aout, Gabby était à un événement
    poétique et musical.
    En voici deux articles, parus peu avant cet événement
    - pour voir les articles en grande taille, cliquer sur l'image:

    Gabby Giauque.jpg

    et aussi, dans "La Liberté":

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  • Le quatrain de la semaine

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  • Les petites histoires de Gabby: 48.Peter

    Le regard de Peter est perçant et quand il est insistant il peut faire naître de la crainte dans la pensée des femmes.

    Pourtant, il suffit que Peter ouvre la bouche d’où ne s’écoulent que paroles de douceur et de tendresse, pour que ses yeux se mettent au sourire. 

    « Ah, si j’étais une femme, je serais amoureuse de Peter » dit Grégoire, son meilleur ami.
    « Moi » dit Léa, son épouse « si je n’étais pas une femme, je serais envieuse des femmes à qui il sait si bien faire des compliments ».

    Peter et Léa s’aiment pour de bon, pour de vrai, et… c’est beau à voir.

    D’un naturel déconcertant, la gentillesse et la courtoise de Peter ont la puissance de démontrer que ces valeurs, que ces qualités, ne sont pas choses mortes.

    Peter est un piéton convaincu. Il aime les gens et sa curiosité naturelle lui fait souvent découvrir des situations que le simple citoyen ne voit pas ou ne voit plus.

    Peter croise une jeune femme (qu’il ne connaît « ni des lèvres ni des dents » comme il aime à dire):
    « Bonjour la bientôt maman » lui-dit-il avec un large sourire.

    Après quelques pas la jeune femme revient sur ses pas et s’adresse à Peter:

    « Monsieur, je ne crois pas vous connaître, pourquoi m’avoir dit  ‘la bientôt maman ?’ »
    « Je vous ai dit cela en réponse à votre rayonnement et à la lumière que vous dégagez »
    « Vous avez raison monsieur je viens d’apprendre par mon médecin que je suis enceinte et vous êtes le premier à l’avoir perçu ».

  • Le quatrain de la semaine

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